Quartier Saint-Charles

Tout commence par le coup de cœur de l’Impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III, qui succomba au charme de la large pignada parsemée de bétail le long de la côte dite des « fous », à proximité du phare (construit en 1834). Le couple y fait construire une villa à l’extrémité Nord de la plage que l’on surnomme désormais la « plage des rois » ! Vitrine de la modernité, Biarritz devient un lieu de villégiature pour toute l’aristocratie européenne. On y érige de grandes demeures extravagantes.

Le quartier du gaz

Puis l’Empereur y fait construire une usine à gaz « nouvelle génération » pour alimenter l’ensemble de la station balnéaire. Ouvriers, artisans et petites mains au service des grands domaines alentours s‘installent et forment une petite ville dans la ville que l’on nomme alors « le quartier du gaz » ! Entre la rue de la Bergerie, celle d’Alsace et la rue Lalanne, d’humbles « chalets » dans un style unique à Biarritz voient le jour. Puis, un peu plus loin, un vaste et novateur établissement de bains de style mauresque et une église sont construits par l’architecte Charles Hézard. L’usine est rasée dans les années trente et le quartier change de nom en hommage à ce grand bâtisseur.

« C’est un quartier vivant et très dynamique »

Saint-Charles, avec ses singularités historiques dénote des autres lieux de vie de la ville. « Dès le départ, l’expérience de la mixité à la fois architecturale et sociale est présente ici » précise Eric, un habitant du quartier. « C’est un quartier vivant et très dynamique ». Certains habitués viennent échanger gaiement à la terrasse des cafés, d’autres lisent le journal sur les bancs publics. Les lycéens arpentent les rues en direction de la cité scolaire implantée ici depuis la Seconde Guerre Mondiale. Et depuis quelques mois, la place piétonne flambant neuve s‘anime à nouveau autour des commerces de bouche parmi les plus réputés de la ville. L’esprit jovial de « Saint-Charles » n’est pas prêt de s’arrêter là !