Les aristocrates espagnols apparaissent à Biarritz dès 1830 et surtout après le début des guerres carlistes qui, déchirant l’Espagne tout au long du 19ème siècle (1834-1840, 1860, 1869, 1873-1879), leur interdisent l’accès à Saint Sébastien assiégée.

Eugénia Maria de Montijo de Guzman, âgée de huit ans, s’arrête pour la première fois à Biarritz avec sa mère, la comtesse de Teba, en 1834. Ayant apprécié le site et les bains de mer, la famille De Montijo prend l’habitude d’y séjourner régulièrement dès 1847.

Sa présence contribue à attirer à Biarritz les membres de la Cour, les Grands d’Espagne, ducs, princes, le duc d’Osuna, marquis de Javalquinto, le duc de Frias, le duc de Tamamès, le comte Cedillo de Lopes de Ayala, Mme de Cartassac, le duc de Baena, la comtesse de Barcelone….

Biarritz reçoit de célèbres visiteurs séjournant à Saint Sébastien, capitale politique et diplomatique d’été de l’Espagne : la Reine Isabelle II et la Reine Marie-Christine en Août 1904. Le Roi Alphonse XIII assiste aux courses de chevaux de la Barre, se fiance, le 27 janvier 1906, avec la princesse Ena de Battengberg, petite-fille de la Reine Victoria, au Domaine de Mouriscot.

VILLA Maitia

6 Avenue Sarasate

Cette élégante demeure de 1904, qui s’est aussi appelée Amphitrite (Déesse de la mer), a été la résidence du duc de Baena, deux fois Grand d’Espagne. Né à Madrid en 1893, intime du Roi Alphonse XIII, le duc mena une grande carrière diplomatique avant de se retirer à Biarritz en 1967. Ecrivain talentueux, auteur de nombreux ouvrages, conférencier recherché, il fonda avec Gabriel Delaunay le « Prix des Trois Couronnes » qui récompense chaque année les auteurs de la Région Aquitaine.

A signaler, le médaillon à l’effigie du violoniste Pablo Sarasate apposé par le duc de Baena sur le mur latéral de la villa.

Villa Navarra

16 Avenue Sarasate

Ce chalet fut acheté en 1906 par Pablo Sarasate.

Né à Pampelune en 1844, ce jeune prodige, grâce au soutien de la Reine Isabelle, pu poursuivre ses études musicales au Conservatoire de Paris. Violoniste à l’exceptionnelle carrière internationale, il venait se reposer à la villa Navarra où ses nombreux amis du monde entier appréciaient sa verve inépuisable. Au cours d’une grande manifestation, la municipalité de Pampelune a apposé, en septembre 1910, sur la façade de la villa, une grande plaque de marbre commémorative visible depuis la rue.

La Chapelle Impériale

15 rue des Cent-Gardes

La Chapelle est dédiée à Notre Dame de Guadalupe, la Vierge noire vénérée par les Mexicains. Ce nom fait référence à l’expédition du Mexique (1864-1866), fortement encouragée par l’impératrice Eugénie. Elle avait pour objectif d’installer sur la frontière méridionale des Etats-Unis, puissance anglo-saxonne protestante, un royaume catholique sous la direction de Maximilien d’Autriche. Mais cette expédition aboutit à un retrait et un échec désastreux.

La Chapelle, construite en 1864 par l’architecte Emile Boeswilwald, est classée Monument Historique. Elle est un mélange de styles néo-roman et byzantin avec des inspirations hispano-mauresques. De nombreux sigles napoléoniens (aigles, abeilles, couronnes, initiales, monogrammes) agrémentent la décoration. L’intérieur de la chapelle est rehaussé par une décoration polychrome, un pavement et des mosaïques multicolores provenant du palais d’Albe à Grenade. Le plafond à caissons s’inspire du style mudejar d’Andalousie.

De la Villa Eugénie à l’Hôtel du Palais

1 Avenue de l’Impératrice

A l’origine, l’Hôtel du Palais était une résidence impériale construite en 1855 par Napoléon III et sa femme, l’andalouse Eugénia Maria de Montijo de Guzman, qui n’avait jamais oublié ses successifs séjours d’enfance dans le charmant petit village de Biarritz.  La Villa Eugénie, tel était son nom, et son domaine furent par la suite vendus par l’impératrice en 1881 à la Banque Parisienne qui transforma le site en hôtel-casino, le « Palais-Biarritz », puis en hôtel en 1893. Un terrible incendie ravagea l’édifice le 1er février 1903.

Emblématique de Biarritz, l’Hôtel du Palais fut alors reconstruit, agrandi, rehaussé sous la direction de deux architectes Dourgnon et Niermans, qui préservèrent le style et le plan d’origine en forme de E (Eugénie). Depuis 1905, il n’a cessé d’accueillir une clientèle internationale, des personnalités du monde politique, économique, artistique.

Villa Ventura

97 Avenue de la Marne / 13 et 15 Avenue de la Reine Nathalie

Ce chalet fut  acheté en 1884 par la femme du Maréchal Fransisco Serrano y Dominguez, duc de la Torre (1810-1885). Ce militaire joua un rôle important sur la scène politique mouvementée de son pays. En période de disgrâce et d’exil, il se réfugia à Biarritz, port d’attache de sa famille. Il termina sa carrière comme ambassadeur d’Espagne à Paris. La villa revenue  aux héritiers fut ensuite louée puis vendue en copropriété.

LA CASA MONTALVO

114 rue d’Espagne

Construite en 1906 par la famille Trubert, originaire de St Barthélémy dans les Landes, la villa devint la propriété en 1924 du marquis de Casa-Montalvo qui, à son tour, la céda en copropriété en 1948.

Hélianthe

2 Avenue Beaurivage

Le Comte Cristiano Arturo Antonio Heeren y Masa, Prussien naturalisé espagnol, négociant qui devait sa fortune au commerce du sucre entre l’Amérique Latine et la péninsule ibérique, arriva à Biarritz en 1882. Il fit construire dans un domaine d’un hectare et demi, ce qui constitue aujourd’hui l’aile gauche d’Hélianthe. La famille Heeren participait activement à l’animation de la vie mondaine de la station jusqu’au début de la Grande Guerre. Touchés, du fait de leur ascendance, par l’atmosphère d’espionnite qui sévissait alors à l’encontre des Allemands, ils se réfugièrent à St Sébastien et quittèrent définitivement la France. Le nouveau propriétaire, un industriel béarnais, transforma la villa en un hôtel, qui devint en 1920, un établissement médical dénommé Hélianthe.

Le Domaine des Trois Fontaines

9 Allée des 3 Fontaines

Créée vers 1882 par Lord Yvon Bertie Winborne, pair d’Angleterre, le Domaine, qui doit son nom à la proximité de sources, possédait un parc de deux hectares, le plus étendu du centre- ville. La monumentale villa de style « Old English » construite par deux architectes anglais Wornum et Salomons, est le fruit d’un compromis entre architectures basque et anglaise.

Vendu vers 1889 au parlementaire britannique Sir Andrew Fairbairn, le domaine des Trois Fontaines accueillit alors les têtes couronnées et aristocrates de l’Europe : Oscar II de Suède, Nathalie de Serbie, l’épouse de Guillaume II de Prusse.

Après l’achat en 1903 des Trois Fontaines par le sénateur et ambassadeur, comte de la Vinaza, Grand d’Espagne, s’y succédèrent à leur tour le nonce apostolique, la reine du Portugal, le roi d’Espagne, Alphonse XIII. La vie mondaine s’éteignit après les décès successifs des descendants de cette illustre famille (années 1940-1950).

ETCHEPHERDIA

7 rue d’Haïtzart

De style régionaliste néo-labourdin, construite en 1900 par l’architecte Henri Tétard, la villa fut louée par d’illustres personnalités parmi lesquelles de célèbres artistes russes. Le riche armateur de Bilbao, Ramon de la Sota, nationaliste basque et actionnaire du journal « Euskadi », l’acheta en 1917. Elle fut ensuite vendue par la famille en appartements.

JAVALQUINTO

1 square d’Ixelles

Le duc d’Osuna, marquis de Javalquinto, « le plus titré des résidents espagnols de Biarritz » achèta entre 1866 et 1870 des terrains à la famille Lacombe pour y construire un palais à l’Italienne et aménager à l’arrière un vaste parc de 5000 m2. De somptueuses fêtes et réceptions y furent organisées jusqu’à sa mort en 1900. La propriété fut adjugée en juillet 1920 à l’un des multiples créanciers de son héritière à court d’argent, le duc d’Infantaldo.

En 1925, la Ville achèta Javalquinto pour y installer la mairie, jusqu’en 1954. L’ancien palais abrite aujourd’hui l’Office de Tourisme.

Cette plongée dans l’histoire de Biarritz vous a plu ? Sachez que Biarritz Tourisme organise régulièrement des visites guidées pour vous permettre de découvrir tous les secrets de notre ville. Pour plus d’informations, contactez-nous.

Toutes les villas (à l’exception de la Chapelle Impériale, de l’Hôtel du Palais et de Javalquinto) que nous vous présentons sont des propriétés privées; il n’est donc pas possible d’y rentrer pour les visiter. Nous vous demandons donc de bien vouloir respecter leurs résidents en restant à l’extérieur.

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