Si vous nous suivez sur nos réseaux ou que vous êtes amateur de surf, vous connaissez peut-être Thomas. Ancien stagiaire à l’accueil de l’Office de Tourisme de Biarritz, il effectué des vacations chez nous pour le plus grand plaisir des équipes et de nos visiteurs. Le sourire aux lèvres, un coeur généreux, un regard sur la vie très juste, Thomas est aussi et surtout un surfeur hors pair. Après un titre de vice-champion d’Europe en 2022, Thomas vient de poser à nouveau ses valises en Californie pour tenter de décrocher cette année, la médaille d’or de sa catégorie.
Alors quoi de plus normal pour nous, berceau du surf en Europe, de suivre son aventure américaine et de vous la partager. Tous les jours, Thomas nous livre ses impressions que nous nous chargeons de retranscrire ici… Une manière pour nous de le soutenir.
On est arrivés…
Arrivés il y a 2 jours, on est enfin posés ! Il est 6h30 du matin, on va se lever pour attaquer cette troisième journée !
On est partis de Bordeaux avec une partie du staff et des surfeurs; le Bordeaux-Paris s’est très très bien passé. Après la première nuit à Paris, dans un hôtel pas loin de l’aéroport, décollage le lendemain matin à 11h35 avec Air Tahiti Nui. … 10h40 de vol… Bon ça va s’est passé tout seul ! En vrai on mettait un peu de musique, on s’est baladés dans les couloirs, on a bien mangés dans l’avion; ils donnent tout le temps à manger sur cette compagnie, et c’est vraiment bon. Moi de toute façon, j’adore manger donc j’étais refait ! Et puis quand on a atterri à Los Angeles, on n’a pas eu de problème comme l’année dernière avec les valises. On a récupéré les planches, les locations puis on a tracé à l’hôtel.
Hôtel où on ne devait être que 2 ou 3 par chambres, mais une fois que la team au complet est arrivée, petit changement de programme. On est 5 finalement par chambre. Bon bah écoute c’est pas grave ! Moi je suis super heureux d’être là. Hier on a fait nos deux premières sessions à Huntington. C’est pas très très gros, il y a un petit 80 cm / petit 1m mais la vague est chouette, la vague déroule, l’eau est froid mon dieu ! Quand tu rentres des Caraibes et que tu remets la combi, l’eau froide c’est sport. Mais écoute c’est tellement chouette : il fait beau, il fait bon, les Américains dans l’eau sont cool. Tu discutes avec eux, il y a de l’échange, ils sont intéressés par ce que tu fais, c’est franchement chouette. J’aime beaucoup la mentalité à l’eau du surf américain. Après c’est parce qu’on est tombés sur les bonnes personnes je pense mais voilà, pour l’instant, c’est cool.
Hier soir, on s’est fait un méga plat de pâtes, un petit restaurant italien à côté de l’hôtel donc super pratique. Et puis voilà, c’est le 3ème réveil, on va voir ce que cette journée nous réserve, j’ai hâte de la commencer. On a rendez-vous à l’eau à 7h30 sur le spot, donc on va partir avec toute la team, et ça va être le feu. Ils annoncent un peu les mêmes vagues qu’hier. Bon moi, je ne te cache pas que si ça grossit un petit peu, ça ne me dérange pas. Pas non plus de beaucoup mais qu’il y ait un peu plus de watt, ça ferait plaisir ! Par contre, un peu déçu car mes planches sont arrivées cassées. J’ai dû acheter du scotch pour les faire tenir comme je pouvais pour ne pas qu’elles prennent trop l’eau.
Vraiment je suis heureux d’être là, avec cette team. Je vais faire le truc pour moi et pour performer en m’amusant !
Jeudi
A 7h3O, on était tous sur le parking prêts à décoller avec une partie de l’équipe. On est partis surfer avec des vagues de malade. Le spot de Huntington est magique, la vague offre tellement de possibilités. Les gars ont bien surfé aussi. Le temps est beau et bon; ça c’est franchement agréable. Le midi, on s’est goinfré avec un énorme Poke Bowl. L’après-midi, on a remanié les chambres car une partie de l’équipe est arrivée hier soir. Donc moi j’ai profité d’une chambre tout seul avant l’arrivée de mon pote Eric, Philippe et Guillaume. C’était cool d’avoir 2-3h tout seul pour se reposer, chiller, écouter un peu de musique; j’ai aussi fait un peu de prépa physique. En fin de journée, on est allé se promener sur Newport avec 2-3 copains. Ils me décrivaient un peu comment c’était, les bateaux de malade que tu ne vois pas en métropole ! Ce qui est sympa, c’est qu’hier soir, il faisait bon vivre. Vers 18h-19h, heure locale, en front de mer, il y a du monde. Mais les gens sont cool avec de bonnes vines dans l’air. C’était idéal pour se ressourcer. Et le soir, avec mes potes, on s’est marré dans la chambre; c’est bon esprit et c’est ça que j’aime. Ca met en confiance et surtout dans de bonnes conditions mentales pour la suite de la compétition.
VENDREDI
Réveil aux alentours de 7h même si je me réveille plusieurs fois dans la nuit à cause du décalage. Petit dej tous ensemble devant les chambre, en mode un peu roots mais c’était plutôt chouette. On est partis à la plage, à une vingtaine de minute de route. Début de session assez compliquée avec 4-5 vagues foirées. Puis après, j’ai eu 2 mega vagues sur lesquelles je me suis vraiment éclaté. J’ai décidé de sortir là-dessus. J’avais super faim alors avec mon pote Eric et d’autres, on est allé mangé un bout.
J’en ai profité pour me balader sur le Pier de Huntington Beach qui est incroyable. Il est super long, y a plusieurs shops et au bout un restaurant. C’est mon pote qui me décrivait ce qu’il y avait, ce qu’il voyait. C’est impressionnant comme sensation. Il y a une énergie assez particulière à la Californie, à Huntington. Tu entends les gens parler, marcher, faire du vélo… Il y a de la musique partout. J’adore ça.
Au retour de cette promenade, j’ai fait une deuxième session. Là aussi, un début compliqué car je n’étais pas trop dedans. Puis, à la fin j’ai réussi à retrouver les sensations que j’aime, celles qui me font bien surfer. Donc j’étais content. J’ai surfé avec Serge Nougaro, le Team Manager de la Fédé qui s’occupe de toutes les équipes de France de surf. C’est une chouette personne.
Puis on est rentrés bien fatigués , histoire de passer un peu de temps dans les chambres avant d’aller au premier briefing vers 18h. On a fait les étirements avec Edouard Manson, le kiné et ensuite, les coachs nous ont parlé. Cette année, le capitaine, c’est Maxime Cabanne. Il y a une bonne dynamique; on est une équipe de 18 surfeurs, tous très motivés pour performer. Puis, direction le diner à côté qui est devenu notre « hot spot » pour manger des pâtes ! Il est 21h30 et on est bien fatigués de cette journée surf. On a hâte de la journée de demain pour la dernière journée d’entrainement.
SAMEDI… Du surf le matin, du surf l’après-midi et aussi beaucoup de temps à manger !!!
J’ai cassé ma board de compet et j’ai le sum ! Je vais éviter de dire comment j’ai fait ça mais je reste positif, c’est le jeu. Je la réparerai en rentrant; ça fera du travail pour Alex..; c’est chouette pour lui. Ma planche de compet, la 5’11, marche vraiment bien. J’en suis très content Là, les vagues tombent, il n’y a pas vraiment de houle. Alors j’espère que pour la première journée de compétition, on aura des plus grosses vagues. Ca serait bien qu’il y ait un peu de « watts » ! Mais sinon, c’est magique d’être là; tous les matins j’hallucine d’être sur la plage d’Huntington, là où sont passés tous les grands champions. J’ai retrouvé des copines rencontrées l’an dernier, qui travaillent pour l’ISA et on est allés faire du shopping ensemble. Puis fin de journée classique avec séance de stretching avec « Doudou », le kiné de l’équipe et le débriefing avec tout le monde.
DIMANCHE… Aujourd’hui début de la compétition, c’est la semaine de fête du para surf !
Journée du 5 novembre, petit surf le matin, on s’est gavés, c’était tout petit mais on s’est gavés. J’ai sorti la bonne board là, c’était vraiment fun après gros déjeuner avec l’équipe en mode sandwich avocat pasta mama, c’était cool !
Puis, l’après-midi la cérémonie d’ouverture c’était quelque chose d’IN-CRO-YA-BLE ! On a descendu toute une avenue, j’étais avec mon pote Eric Dargent, et après on a mis le feu tous les deux là : on avait pris l’enceinte, on avait de la musique, on est allés voir toutes les équipes, mettre un peu le « bronx » , toujours peace and love. C’était vraiment une cérémonie incroyable et punaise c’était incroyable de vivre ça a Huntington, j’ai vraiment de la chance !
La compet commence aujourd’hui, le 6 novembre, pour certains membres de l’équipe, pas pour moi peut être demain ou mercredi, on ne sait pas encore on attend le planning prévisionnel. 7h19 actuellement du matin, du brouillard, compet décalée pour l’instant de trois quarts d’heure. On est sur la plage on dit bonjour à toutes les autres nations, ca fait plaisir de voir les copains des autres pays.
Le défilé c’était incroyable, on était dans la rue, tu avais les 27 nations : 180 surfeurs cette année, c’est le record. C’était dimanche, et le public américain était là : on était applaudis, clamés, ça nous a donné encore plus envie nous amuser, c’était génial quoi ! C’était valorisant et c’est quelque chose de dingue ce qu’on a vécu. C’était une parade de malade mental mais il y avait une ambiance de fou : il y avait des djembés avec de la musique partout.
C’est parti aujourd’hui début de la compétition, c’est la semaine de fête du para surf, c’est comme ça que je vois la chose moi, c’est la fête du para surf ! C’est génial on est venus là, on sait pourquoi on est venus… Pour la gagne et maintenant voilà on va attendre les vagues et attendre de passer et c’est bon quoi, c’est incroyable, Huntington beach city !
Crédit photo : isasurfing
MARDI… Les conditions étaient vraiment très compliquées : il y avait 1 petit mètre, c’était pas gros mais c’était brouillon.
Journée du 7 novembre ! Réveil matinal, 6h – 6h15, en musique au petit déj avec mes potes Eric Dargent et Guillaume Collins. C’est vraiment trop cool d’être avec ces deux potos parce qu’on se marre bien, et il y a vraiment, avec toute l’équipe, une super ambiance, c’est vraiment chouette ce qu’on est en train de vivre.
On a décollé vers 7h à la plage. C’était long aujourd’hui, c’était long parce que le temps s’est gâté à 8h, on était tous en short et pull alors on a eu vachement froid, le temps c’est levé vers 13h30/14h heure locale. Les séries des copains ce matin, bah écoute, ils n’ont pas pu s’exprimer comme ils l’auraient aimé donc voilà c’était que le premier tour, il y a deux tours de qualifications, donc on croise les doigts et on touche du bois pour qu’ils fassent beaucoup mieux ! De toute façon, il n’y a pas de soucis, j’ai pas de doutes là-dessus, on est une bête d’équipe cette année. C’est vraiment cool et ça va le faire pour les gars, ils vont se rattraper.
Ensuite, vers 12h, on a mangé. 13h, le soleil s’est levé, avec mes potes Philipe et Guillaume toujours, on est partis se mettre un peu en terrasse, prendre le soleil, prendre un café et quitter le stand d’équipe France para surf pour souffler un peu parce que comme je te dis le froid, l’attente c’est vraiment fatiguant. Moi je devais passer à 15h, il y a 1h30/1h45 de retard donc voilà 1h avant ma série : j’ai fait mon warm up, ma routine habituelle, avec mon pote Sergio, toujours manager de l’équipe de France, on a surfé 25/30 minutes. Les conditions étaient vraiment très compliquées : il y avait 1 petit mètre, ce n’était pas gros mais c’était brouillon. Le matin s’était propre et l’après-midi ça s’est gâté. Il y avait des clapots dans tous les sens, du courant partout, les vagues arrivaient à ta gauche, sur les côtés. J’ai rien compris à ce qu’il se passait. Sur l’échauffement on a réussi à avoir une bonne vague qui nous a mis en confiance. Et encore là, on sort de l’eau et là, bam, 20 minutes de retard donc on reste positif : j’écoutais ma petite playlist que je m’étais préparé pour les championnats 2023, je la kiffe trop. 20 minutes avant ma série, on est allés au beach marshall chercher mon lycra donc on était en rouge la couleur de la win.
Et, quand on est passés vraiment très très très compliqué et à un moment donné mon pote Sergio me dit « rame, rame ! C’est une gauche » donc moi je rame, rame et au dernier moment il me dit « non, non, n’y va pas », et je sais pas pourquoi j’y suis quand même allé et j’ai mis un gros take off et un bottom et après la vague m’a fermé dessus, j’ai essayé de sortir un peu de la mousse, pour surfer la mousse mais j’ai pas vraiment réussi : elle m’a fauché les pieds quoi, et heureusement que j’y suis allé parce que c’est l’une des seules vagues que j’ai eu. J’ai scoré 5.17 je crois, meilleur vague de la série et après j’ai eu une autre vague à 1 et quelques, mais je ne sais pas trop le score de ma deuxième vague. Là, je finis avec ce petit score, je suis sorti de l’eau : premier du classement général dans ma catégorie, j’étais là en mode : sérieux ? Avec ça là ? Mais bon, vraiment j’ai eu de la chance donc c’était cool.
C’était vraiment des conditions très compliquées même pour mes “adversaires/copains” qui ont eux aussi galéré. L’autre français Thomas a eu une vague à 4 donc ça c’est chouette, ça fait plaisir. Mon pote australien a bien surfé aussi. Demain, mercredi 8, on est en off pour les blinds. On reprend jeudi, je suis prêt et j’attends les belles vagues comme on a eu jusqu’à présent. Cet après-midi, le reste de l’équipe a fait de très bons scores dans les autres catégories donc franchement on est tous contents, tous heureux de la journée. Mon pote Eric Dargent il a scoré 2 waves dans sa catégorie, il a scoré un 8.33, c’est juste énorme. Guillaume pareil, il a fini premier de son hit. Les gars avec qui je suis dans la chambre ce sont des champions et on est une équipe de champions cette année. Là, il est 18h, on est rentrés, un peu tard. Ce qui m’a plu, bon c’est dans la tête, mais savoir que je surfe à Huntington en sunset pour ma première série de ce championnat du monde para surf c’était juste incroyable : j’étais heureux dans l’eau, j’avais le smile, je me suis bien éclaté. Maintenant, on va aller manger, faire le debrief. Et on va aller manger de la bonne cuisine, pour ne pas dire un bon burger mais bon ce soir je pense que je vais prendre une petite salade, ça va faire du bien un petit peu là, on va se mettre au vert, c’est cool ! See you tomorow !
Merci, je voulais remercier l’office de tourisme de retranscrire mon aventure sur ces championnats du monde. Je voulais aussi remercier toutes les personnes qui suivent l’aventure, c’est cool merci de suivre ça c’est super pour la discipline para surf. Merci les copains, parce qu’on est tous des copains !
VENDREDI…2ème position au général, après je suis descendu 3ème, puis 4ème.
Hier, on était le 10 novembre, ça été une journée compliquée. Au 2ème tour de qualification, je n’ai pas scoré de vague, j’ai scoré une vague à 5, les autres ont scorés à 7, 9.5. Je me demandais pourquoi je faisais pas ce score-là, alors que j’ai le potentiel. Mais on a fait du mieux qu’on pouvait. Donc je suis sorti de l’eau : 2ème position au général, après je suis descendu 3ème, puis 4ème. Et là, je me suis dis : bon si je descends 5, c’est fini pour moi. Et je ne sais pas par quel miracle, ça a tenu donc je suis allé en finale. J’ai remercier je ne sais pas qui mais je l’ai remercié. C’était chaud…
SAMEDI…Je voulais pas faire 3 ni 4, je voulais faire 1 !
Ce matin, c’est la finale. Là, on y est allé le couteau entre les dents mais avec l’objectif de s’amuser, parce que je m’étais pas amusé hier. Puis, écoutes, on a eu nos vagues. On aurait pu faire mieux, mais on a fait bien. Je finis vice-champion du monde à 0.17 de l’australien Kirk Watson. C’était une vraie finale de championnat du monde : on avait a peu près tous le même niveau, il n’y avait pas de grosse différence. Sur les 5 dernières minutes, il nous collait parce qu’il avait la priorité. Du coup, quand je voulais partir sur une vague : il ramait puis je m’arrêtais, lui il s’arrêtait. C’était trop marrant, je discutais avec lui en mode pote ! La culture surf avant tout. J’ai dis “Oh Kirk, move !” Il a rigolé puis après il est revenu vers moi, dans l’eau toujours en finale, “I’m so sorry !” et j’ai dis “no worries brother, it’s the compet”.
La compet, c’est aussi de la stratégie. Je finis à 0.17, c’est rien du tout, c’est comme 1/10 en moto GP. J’aurais pu l’avoir, j’ai eu une super droite avec une belle manoeuvre, et la deuxième j’ai un style agressif et fallait pas être agressif. J’ai planté le rail, ça m’a freiné et je suis tombé. Je suis très content d’avoir tenu ma position de vice-champion du monde. Je voulais pas faire 3 ni 4, je voulais faire 1 ! Mais c’est pas comme l’année dernière où je sors de l’eau en pleurs parce qu’il me manquait une 2ème vague. Là, j’ai serré la main de Kirk Watson à la fin de la série, il m’a invité chez lui à la compet au mois de mars en Australie.
Mon pote Serge m’a bien drivé, il m’a envoyé sur des vagues. Moi, c’était une finale qui m’a plu, une vrai finale de championnat du monde para surf vi1 et ça c’était incroyable. Le niveau augmente donc il faut qu’on continue à travailler fort.
Il y a la remise des médailles entre 14h et 14h30 puis la cérémonie de clôture. Après on va faire les bagages cet après-midi. Je pense que ce soir on va aller faire un tour en ville, histoire de fêter ça. Ce qui est chouette c’est que la médaille d’or au classement des nations (par équipe), elle est encore largement possible pour nous… On croise donc les doigts pour que ça se passe et qu’on ramène le titre de champion du monde par équipe. En tout cas en individuel , c’est vice-champion du monde ! Je garde mon rang, je vais travailler fort cet hiver pour être le meilleur l’année prochaine et creuser l’écart. Voici mon objectif, on repart sur un an de boulot, yeah!
Finalement, pour la première fois, on ramène le titre de champion du monde par équipe, devant les Etats-Unis et le Brésil !
Merci à tous ceux qui ont suivis mon aventure sur le blog de Destination Biarritz, merci à vous les copains, on se voit plus tard pour d’autres compet, bang bang !
